Le Parc des Courtillières dit le « serpentin » Retour à la liste

Le Parc des Courtillières
93500
Pantin

Le Serpentin, bâtiment en R+5, juxtapose trois types de modules dont le rayon de courbure est identique. Certains étant convexes et d’autres concaves par rapport au parc. C’est l’assemblage et la combinaison de ces modules qui donnent une forme apparemment aléatoire au Serpentin.

Le matériau de construction utilisé fut du parpaing, contrairement au procédé de préfabrication béton Camus initialement prévu, et développé sur de nombreuses autres opérations d’Aillaud. Le parti architectural d’Emile Aillaud incarne également, et particulièrement sur le Serpentin, une philosophie, empreinte d’humanisme. Avec le déploiement du linéaire du Serpentin tout autour du parc, et un accès direct au parc en RDC pour chaque logement par la présence de caves sur tout le soubassement du bâtiment, c’est chaque famille qui peut, les soirs d’été, s’installer au pied de l’immeuble pour partager, face à au parc, un moment de convivialité. De même, les halls d’origine étaient traversant, rendant la porosité rue-parc extrêmement marquée. Cependant, ce dispositif idyllique ayant montré ses limites pour leur gestion, les caves ont été condamnées, murées au fil des années.

Aujourd’hui, le projet vise à rétablir la relation extérieur-intérieur, de la rue au parc, par des vues depuis les halls, afin de servir le projet d’origine, et améliorer les conditions de vie des habitants sans sacrifier les contraintes de gestion du bailleur. Les halls sont rendus transparents par un clair de vitrage. L’accès est maintenu uniquement côté rue. Les logements du quartier des Courtillières présentent les caractéristiques des logements construits dans les années 1950 : particulièrement pour le Serpentin. Des surfaces habitables exiguës, bien inférieures aux normes actuelles, et un équipement sanitaire obsolète. Du fait de l’inadéquation des logements, qui n’offre plus les services adaptés aux ménages qui les occupent, la composition sociologique du quartier a fortement évolué depuis la venue des premières familles accueillies.

Dès lors, le projet de réhabilitation prend en compte un triple cahier des charges :

  • Le programme est fondé sur l’étude sociologique du quartier. Il prévoit une évolution typologique des logements au plus près des besoins, après une analyse fine des niveaux actuels de sur et sous-occupation ;
  • Le projet technique obéit aux normes d’habitabilité et de confort actuelles. La cellule sanitaire est complètement transformée et les exigences en termes de surfaces conduisent au déclassement de certains logements ;
  • Le montage de l’opération influe directement sur l’ampleur des transformations envisagées. Sur le Serpentin, les travaux ont lieu en milieu vide, les logements étant rendus disponibles par tranche selon un modèle « d’opération tiroir », où les habitants sont progressivement relogés par le bailleur.

Des restructurations lourdes peuvent donc avoir lieu avec des recompositions d’appartements par modules. Les restructurations et déclassements des logements sont calés sur la conception interne des « modules ».

Les interventions sont de trois types : restructuration avec conservation du type de logement, restructuration avec déclassement du logement (un T4 devient un T3) et regroupement de deux logements pour en créer un plus grand. Ces restructurations accentuent là encore la relation intérieur-extérieur et offrent de nouvelles percées visuelles. Les logements bénéficient tous (sauf les studios) d’une double exposition sur rue et parc et de nombreuses baies, la faible épaisseur du bâtiment (8 m) faisant de cette perméabilité une caractéristique fondatrice de l’œuvre.

Programme des travaux:

  • restructuration complète : seuls les murs, planchers et fenêtres sont conservés ;
  • équipements électriques et sanitaires neufs ;
  • WMC neuves ;
  • prestations de finitions neuves (murs et sols) ;
  • 635 logements initiaux > 511 logements après réhabilitation + antenne de gestion ;
  • 21 typologies de logements ;
  • 100 % logements traversant (sauf T1) ;
  • 100 % avec vue sur parc central.

Repères chronologiques :

  • 2001 : Consultation « marché de Définition » pour le PRU des Courtillières
  • 2002 : Désignation des lauréats dont l’équipe RVA/ ARCOBA/ PRUVOST pour la réhabilitation et la résidentialisation du grand ensemble des Courtillières et le réaménagement du parc central.
  • 2003/2005 : Études de maîtrise d’œuvre
  • 2006 : Signature de la convention avec l’ANRU
  • 2007 : OS de démarrage du chantier
  • 2008 : Étude des façades
  • 2009 : Désignation de Pierre du Sciullo / plasticien graphiste et avenant Plan de relance de l’ANRU
  • 2010 : Témoin de façade
  • 2011 : Lancement chantier des façades
  • 2012 : Lancement chantier de la résidentialisation
  • 2015 : Fin de chantier
  • 2016-18 : Travaux de réaménagement du parc

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